C'est écrit dans la Génèse.

Novembre 2022, "une fois" de plus l'idée de l'excellent Jean-Luc:, de se lancer sur un défi inédit est avancée sur le forum des Loustics.

Après l'émoi suscité parmi les pratiquants, le profil refroidit les ardeurs : il s'agit, ni plus ni moins, (en fait 30 km en moins) du parcours de la course pro, à savoir 242 km, avec l'ascension (Un samedi "cette fois") des 21 monts mythiques des Flandres. La logistique n'étant pas des plus simples, il s'avère que nous serons que 4 à faire le déplacement, ça laisse 5 mois pour se préparer afin de franchir la ligne d'arrivée le Jour J.

L'équipe est composée de: Jean-Luc, de son frère Alain et de Thomas P.

Je ne reviens pas sur la prépa, qui a consisté à rouler 3 fois par semaine, avec une sortie longue tous les samedis sans exception avec le club, quelque soit la météo, qui a été clémente, puis un mois de Mars avec un peu de volume et d'intensité.

Le profil de la cyclo : 242 km, 21 monts, 6 secteurs pavés. Les 120 premiers kilomètres sont plats, les monts étant pour la plupart situés dans la 2 ème moitié du parcours. En photo la liste des passages clés.

Le profil

La logistique.

Le départ de la cyclo se fait depuis Bruges, l'arrivée à Audenard, à environ 60 km. On décide de loger à Bruges, et on prendra les navettes après la cyclo, d'Audenard pour rentrer à Bruges. Il faudra aussi aller chercher les dossards à Audenard la veille, soit le vendredi 31, pour éviter le bouchon le matin du jour de la course. Cette étape n'est pas obligatoire.

Nous logerons dans 2 studios idéalement situés à 1km du départ, à Bruges. Après moultes études, le trajet se fera avec une seule voiture ( le trajet coutant plus 400 e pour une voiture), porte vélo de 3 vélos + 1 dans le coffre. J'ai pris vraiment le minimum d'affaires, et avec le recul, ce minimum était vraiment juste, mais cela a été.

On part le jeudi vers 8h30. Le vendredi on se baladera dans Bruges, on ira chercher les dossards, le samedi c'est la cyclo, et le retour est prévu le dimanche également vers 8h30.

Le trajet roulé dure environ 11h. On arrive jeudi vers 19h30. Tout se passe sans encombre.

Départ Jeudi matin

Vendredi c'est tourisme uniquement dans Bruges, sous la pluie bien sûr. La 1 ère sensation est l'air : on respire bien. Ensuite, pèle-mêle :

Des vélos, partout, dans toutes les rues, qui roulent ou pas et non attachés, même des VAE. Un autre monde. ils remplacent les 2 roues motorisés. Des infrastructures pour vélo partout, de grands parking souterrains dédiés, des pistes, de la signalisation. Il y a autant de voitures de que de vélos. Du coup c'est déroutant, car en tant que piéton, il faut faire attention car on ne les entends pas, et il faut se mettre sur la partie piétonne. Sur les vélos ce sont des personnes "lambdas", pas des cyclistes sportifs, ça participe au bien être sonore, visuel, olfactif.

L'état général des infrastructures urbaines, rien à voir avec la France. tout est en bon état : trottoirs, peinture, bancs, panneaux, les jardins, les bâtiments publics, les routes. C'est ce qui m'a le plus frappé et m'a fait me rendre compte de l'état de la France.

Revenons à la visite. Je ne vais pas me lancer une analyse descriptive, les photos seront suffisantes. L'archi est typique de la Flandres, on sent le passé riche de la région, il y a évidemment des boutiques de chocolats partout.

Le manque de lumière, la pluie et lé saison font que ce ne sont pas les meilleurs photos du monde! :)

Le manque de lumière, la pluie et lé saison font que ce ne sont pas les meilleurs photos du monde! :)

Le manque de lumière, la pluie et lé saison font que ce ne sont pas les meilleurs photos du monde! :)

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Le manque de lumière, la pluie et lé saison font que ce ne sont pas les meilleurs photos du monde! :)

Nous ferons quelques boutiques, chocolats, et cette boutique assez incroyable, un mix entre bières et les univers de bd, notamment Tintin. une boutique immense sur 4/5 étages, ou il y a des milliers de bières. Le comble c'est que nous n'en boirons même pas une gorgée.

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section bière

Un aperçu succin du magasin en question, section tintin. 1500e la voiture

Un aperçu succin du magasin en question, section tintin. 1500e la voiture

Un aperçu succin du magasin en question, section tintin. 1500e la voiture

Un aperçu succin du magasin en question, section tintin. 1500e la voiture

3 vitrines de chocolats parmi des dizaines

3 vitrines de chocolats parmi des dizaines

3 vitrines de chocolats parmi des dizaines

3 vitrines de chocolats parmi des dizaines

La visite se poursuit dans Bruges avec la visite de la Basilique du st-Sang ou il y a une relique de l'an 1400 : un tube doré avec soit disant du sang liquide de Jésus. Amen. Le fameux tube est dans une zone ou les photos sont interdites. Bien sûr je prendrais Jean-Luc en photo, et on se fera tirer les oreilles :).

La Basilique.

Quelques monuments pris au hasard de notre marche humide du vendredi dont le beffroi culminant à 145m. On montera guère plus haut le lendemain.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

photo 5 : le beffroi de nuit. lieu de départ du Ronde. ça a de la gueule.

Puis nous partons à Audenard afin de récupérer les dossards. Sous un grand hall, fanfare, bière, parcours. j'ai des vidéos mais elles ne passent pas sur ce blog.

Niveau gastronomie, ce mot est usurpé ici. Je vais être franc : on ne mange pas très bien, exception faite pour la gaufre qui était la meilleure qu'on a mangé, et bien sûr les chocolats. C'est très cher. 12 e une gaufre au chocolat, 4,50 e un café. 20 e un plat de pates moyen. que dire du burger.. On ne saura pas ce qui était dedans : sorte de palet sec, compressé, avec un gout de tomate (y'en a). La veille on a mangé pizza vol au vent, c'était bien. et l'avant veille Kébab. il faut dire que tout ferme à 19h, et les restau, vaut mieux y être avant 20h, et encore.

vous avez du suc?

Rentrons dans le vif du sujet.

Point de la veille : il va pleuvoir toute la journée, avec une température d'environ 5°, un vent NO qui oscillera entre 20 et 50 en rafale, favorable sur la 1 ère partie. Pour le vélo, j'en ai qu'un donc c'est rapide. j'ai mis les roues à pneus, montés en 23mm, une hérésie pour beaucoup, encore plus ici, mais je serais en 28 à m'avant, JL m'a passé une roue. Freins patins. Le dernier pignon déconnant, je serais au mieux en 36 / 27. Pas idéal vu les %. Niveau tenue: je n'ai qu'une option : Cuissard long Rosti, sous couche odlo, gabba, gants courts habituels, chaussures habituelles. Pas de surchaussures, j'avoue que je n'aurais vu personne d'autre sans surchaussures, et des surchaussures qui montent au mollet! 2 grands bidons. et rien à manger au départ car la veille tout était fermé. Je pars quasi à jeun, merci Thom pour la poignée de céréales. J'aurais quand même 2 gels. Je pars aussi avec la cb, le portable et la cni, dans une pochette plastique, encore une fois, merci Thom.

Pour le matos + tenue : Formule usitée depuis des mois.

En gros je pars à l'arrache. JL et Alain partent à 7h pétantes pour rentrer dans les délais. Je rate le réveil, et réveil à 6h55, merci Thom encore une fois.

Thom hésite beaucoup à partir, il craint le froid et la pluie. La Belgique n'est donc pas l'endroit adéquat pour lui.

Je prépare un sac qu'on récupère à l'arrivée, encore une fois à l'arrache, car je n'avais rien prévu, et je vais l'apprécier en fin de journée : des affaires propres et sèches.

L'arche de départ, l'avant veille.

Je précise d'entrée de jeu :

- Qu'il n'y a quasi pas de photos de la cyclo, vu les conditions, c'était difficile d'en faire.

- Que j'ai du mal a me repéré car la lumière est absente, donc pas de repères horaires via le soleil, sur des routes que je ne connais pas, et un parcours qui tournicote sans cesse, ou tout se ressemble. J'ai eu beau regarder la course des pro en entier, vais faire au mieux.

J'imagine que beaucoup ont peur de faire 240 km sous la pluie, avec les pavés. ils ont peur car ils mentalisent. Mon état d'esprit est de dissocier le corps et l'esprit. De prendre les conditions comme de simples informations; comme la douleur, c'est le traitement qu'on donne à l'info que nos récepteurs nous envoient qui importe. On peut comparer cette situation a beaucoup d'autres, comme un saut en parachute, parler en public, une compétition de haut niveau, passé un examen. Si on mentalise ce qui nous attends, c'est le meilleur moyen de rater. ça se travaille. Pour ceux qui ont vraiment le mental qui usine, une méthode peut consister a relativiser, mais c'est propre au vécu de chacun.

Ici il ne s'agit que de passer une journée sous la pluie, cela n'a rien de bien difficile en soi, il y a des personnes qui vivent dehors, mangent peu, sont mal vues, et elles, personne ne leur dit qu'elles ont fait un exploit insurmontable en passant un hiver glacial dehors. Tout est question de perspective. Donc d'emblée : non faire 200 km sous la pluie n'a rien d'un exploit. Surement une dérive actuel ou les mots perdent leurs sens.

"tu crois que c'est le sommet alors que ce n'est qu'une étape" Sénèque

Allez c'est parti. il est 7h30 environ.

Départ de la grande place de Bruges, devant le beffroi du 12ème siècle, direct sur des pavés, ceux ci joints, propres.

A peine passé 2 km, on doit rouler sur les pistes cyclables, 1 ère surprise, et on devra prendre assez souvent les pistes ; A la sortie de la ville, on est sur la route, vent de dos, tout plat. Il y a déjà des crevaisons, j'en verrais des dizaines et des dizaines. Je saute de groupe en groupe, on se retrouve à 5/6 on roule propre à environ 40. La question que je me posais sur la lignée de départ était : combien de temps mes pieds vont restés au sec? la répons est environ 13'. :)

A 20 km on bifurque à droite, là ça pique, gros vent de coté droit, et pluie cinglante, faut bien tenir le guidon! on remonte de gros groupe; parfois pas évident de doublé, certains roulent vraiment lentement. Arrive le premier ravito; un bon bouchon, il faut attendre sur la route que ça se débloque, a coté du vélo, puis trouver une place; ça prends bien 20'. C'est dans les ravitos que c'est le plus désagréable, car le corps se refroidit. Comme je n'ai pas mangé au départ, l'idée est de remplir la machine, 3 bananes, gaufres, tuc, et la boisson de l'orga, un truc orangé, sorte de Banga peu sucré. il y a un orchestre, un grand stand de Kwaremont.

Un local me parle, je lui dit que je suis français et là, les yeux qui brillent il me dit, oh je vais en Corse en Juin. j'ai estimé qu'il était pressé de voir le soleil :), ça me fait rire. Le soleil ne fait pas tout.

Je repars seul en chasse patates, une patate en chasasnt une autre, je fais un effort pour recoller, j'ai trop mangé, et trop bu car encore envie de pisser.

Entre le 1 er et 2 ème ravito, peu de souvenirs. je suis seul à moment donné. rate spléniquement un virage et me retrouve nez à nez avec une voiture dans un croisement. ça passe. Zigzag dans la plaine.

Il me semble qu'on passe le 1 er mont, très court, den hout de mémoire, avec derrière une descente pavé, ou je perds mon bidon, et un type me percute par l'arrière, sans dommage. Il ne faut évident pas prendre de bidons hauts car ils ne tiennent pas. de bidons de 500mL sont plus appropriés.

A noter d'ailleurs que sur la route, tout du long, on retrouve : bidons, lampes qui clignotent, pompes ( et même une grande, j'ai ris ), divers ustensiles, gants.

Me semble aussi qu'on passe le malborougstraat, je le fais en tête sur la plaque, car déjà mon grand plateau ne passe plus trop et j'évite de passer le petit.
Au 2 ème ravito, bis repetita. mon frein arrière fonctionne moins, c'est étrange. L'avant fonctionne.

Ces soucis qui ne vont pas s'arranger, proviennent du sable et de la boue sur tout le parcours.

Le 2 ème passage pavé est mortel, je prends sur moi pour rester en contrôle, je roule sur une petite bande étroite sur le coté, sur le pavé c'est pas possible de tenir tellement il y a de boue. C'est le passage ou je serais le moins à l'aise sur les pavés, et le vélo prend cher.(A priori le haaghoek)

S'enchaine les monts : Leberg, berendries, Ten boss, et le 1 er dont je me souviens et qui m'a le plus marqué est le fameux mur de Gramont. 1 km à 9% avec passage à 19%. il commence en ville, et est progressif. Sur le moment j'ai pas percuté ou j'étais. il commence doux et se cabre progressivement. Alors dans du 19% sur des pavés mouillés, faut pas réfléchir, ça passe c'est tout. Pédalage en force, pneu arrière qui glisse un peu, je me mets sur l'arrière. Magnifique ce mont, reconnaissable entre tous. je revois les images des courses pro. Génial!

En bas du mur, 3 ème ravito, environ 145km de parcouru. Je n'ai plus de frein arrière, je ne sais pas pourquoi. Il y a bien un stand pour réparer mais 15 vélos qui attendent. On dirait que le câble est détendu. J'ai pris une clé multiple, je vide les poche, mais je trouve rien. Outch, chaque mouvement est âpre, sortir un gel demande un gros effort. Il y a du salé à ce ravito, ça fait du bien, du chaud serait top. Aux 2 précédents j'ai trop mangé, cette fois, je fais light. Idem pour la boisson, j'étais à un bidon entre 2 ravito, je passe à moitié moins, et ça suffira.

Valkenberg, lui je m'en souviens, il pique. Les pavés sont rugueux, 1100m à 8%, passage à 13%.

Puis le koppenberg, rebaptisé "l'enfer du cyclo par temps de pluie" par moi. Il est impressionnant. un virage à droite et c'est une ligne droite courte de 500m, et quand on est au pied, on se dit : oh putain! ça se cabre méchant. Les pavés sont assez mauvais, la route est bombée, peu large, ça passe peut-être à 3 vélos. donc il faut être au centre, sauf qu'au centre, il y a déjà du monde, et ça n'avance pas, tellement pas que je dois m'arrêter avant de plus avoir assez de vitesse pour avoir le temps de déchausser. Une boucherie le truc. En plus, si on a le malheur de posé ses roues sur le coté, ça dérape de coté car ça penche, et bam! Je marche environ 100m avant de pouvoir repartir.

Cela enchaine avec le mariaborretstraat, le fameux passage pavé qui monte, et puis descend pour arriver sur un virage avec la ligne de chemin de fer. ça passe de mieux en mieux pour les pavés, faut pas réfléchir.

Je ne sais pas ou mais à un moment on traverse un passage à gué, avec bien 30 cms d'eau, ça change rien, tout le monde est déjà trempé, et je décide de le passé a fond alors que beaucoup ralentisse! c'est fun!

Le ten hout est me semble t'il dans une forêt avec un stand Redbull au sommet (pas compris ce qu'il faisait ici, il y avait personne), puis le kanariberg, piou piou, rude celui-ci avec son approche vent de coté gauche, tellement ça souffle, avec la pluie, sur la roue avant ça fait une sorte de film d'eau qui part du pneu.

Arrive le 4 ème ravito, à 200km tout rond, à Ronce, ou René. peu avant la pluie est devenue vraiment froide. Il ne faut pas mentaliser. juste recevoir l'info et ne rien en faire. L'ambiance est à son image, les mouvements sont lents. Je m'abrite mais ne m'attarde pas. Un gars arrive et demande à un stand, frigorifié, si on peut lui enlever le papier autour d'un petit chocolat, car il n'arrivait plus à enlever ses gants. Ca repart dans le kruisberg, secteur long, 1700m ( oui sur les pavés c'est long!) peu pentu ( moins de 8% en max) il est très beau, au milieu des villas, sous les arbres, ça enchaine la montée d'Hotond, 4km en tout. On doit rouler sur les pistes. et au sommet, une fois de plus on est bloqués un long moment pour laisser les voitures. Certaines supplient les policiers de pouvoir repartir. Je dis rien, j'attends. Je me dis même que c'est bientôt la fin et qu'il faut que je profite d'être là, à ce moment là.

il reste 2 monts emblématiques, les plus connus car situés à la fin du Ronde, le vieux Kwaremont et le Paterberg.

Le vieux Kwaremont et ses tantes immenses, remplies de fût de bières. Je repense aux images de l'an dernier, avec Poggi et VDP. 2000m sur un pavé bien dégueu, plein de boue, mais peu de %, 4% en moyenne. Là encore il faut suivre, et doubler serait risqué. Cela fait un petit moment que je n'ai plus de frein arrière. l'avant ça va mais de moins en moins. Beau secteur.

Arrive le Paterberg, virage à 90° sur la droite et pan, dans le style du koppenberg mais plus court et moins impressionnant, ils se ressemblent mais le ressenti est différent, il est moins oppressant car à découvert, c'est relatif bien sûr, ça tape du 20%, et 13% de moyenne. Là encore je mets pied à terre, ça bouchonne, et même seul je pense pas que je serais passé. ( Voir photo)

Paterberg.

Je n'ai quasi plus de freins, je fais la descente tout doucement, et seul. Dommage car elle est agréable. Voila, c'est presque fini, déjà!

Je fais les 10/15 derniers km en me faisant plaisir, je remonte du monde. L'arrivée, oh la la, toutes les barrières, une longue ligne droite, large, avec le décompte, 500, 400, 250 et puis enfin l'Arche! on s'y croit! et voila c'est fait! La fin officielle c'est encore plus loin mais je ne le sais pas à ce moment, je coupe le compteur ici.

Arche d'arrivée

En fin de compte il faut encore rouler 6km pour atteindre la fin officielle.

Thom est sur la ligne et fait une photo, sympa!Me dit que Jl et Alain sont déjà là. Surpris!

Je suis mitigé d'avoir déjà fini tout en me disant que j'ai traversé ceci sans...difficultés, sensation étrange. Je n'ai pas eu froid, pas eu faim, pas eu mal nul part, pas eu de chutes, pas d'erreurs de parcours, ça semble être en décalage par rapport à la situation. Je suis bien sur la ligne, comme si se finissait une balade en sortie club.

Fin officielle à Audenard

Je récupère le sac laissé au départ, direction les douches dans un grand camion aménagé, j'avais jamais vu ça. Il y fait chaud. Bien sûr je n'ai pas de savon, pas de serviette, et récupère ce qui traîne sur place. Un Anglais a coté de moi n'arrive pas à déclipser son casque. Quel plaisir d'être sous de l'eau chaude

Direction le grand hall ou les amis sont présents, plat de pâtes et retour à Bruges en voiture grâce à Thom, qui ayant fait demi tour à 20km du départ, est venu nous chercher en voiture, à ce moment on est tous content de ça, merci Thom. JL et Alain se sont trompés de parcours vers les 190km. De plus les barrières horaires des navettes ont fait que cela aurait été trop juste de faire tout le parcours. ( 19 ou 20h maxi de mémoire ). A charge de revanche.

Après une bonne nuit, on repart le dimanche vers 9h pour une arrivée vers 19h30 à Montpellier.

Les vélos à l'arrivée.

Discussion, chiffres, bilan.

Tout s'est bien déroulé malgré l'inexpérience.

Un vélo avec freins à disque prend sens dans ces conditions. Des petits bidons, des pneus crantés éventuellement. Préparer un sac complet pour la fin de la course. Prévoir une pochette étanche. Un vélo gravel peut faire sens. il y avait des vtt.

Pour le matériel, le vélo a pris. Pour les freins, c'est simplement l'abrasion dûe au sable qui a bouffé complètement les patins alu. J'avais jamais vu ça. En plus de coincer la câblerie.

Ce n'est pas un parcours difficile, c'est plat et j'ai eu l'impression de plus souvent descendre que monter : ça se résume à 10/15 efforts courts en i3/i4 sur le parcours. j'ai du mal a me repérer et ce récit occulte beaucoup de monts, beaucoup de ressentis, beaucoup de sensations visuelles et auditives. il s'en passe en presque 11h.

Le bilan de l'entrainement est excellent puisque je finis sans encombre. Il était fait pour cette épreuve, mais pas adapté aux courses style Hortus. Je n'ai eu mal nul part, même en post-course ou le lendemain. étonnant.

Je crois que physiquement je suis adapté à ce temps, aux conditions difficiles, quand il fait chaud, je n'ai pas mal mais je suis moins endurant, mon corps supporte moins. C'est aussi mon vécu qui fait que, c'est pas dans l'adversité, mais disons dans la difficulté, que je me révèle le mieux dans la vie.

ça tranche avec le fait que depuis le covid, je n'ai pas retrouvé des sensations extra. pas les mots pour l'expliquer, ça se ressent, c'est tout, mais c'est surtout pour les intensités.

Cela à fait du bien de sortir du contexte Français, libéré momentanément de cette chape de plomb délétère qui pèse dans notre pays. on ne soupçonne pas le poids que ça représente, la fatigue qu'elle engrange.

C'était mon seul objectif payant de l'année, pas les moyens d'en faire d'autres financièrement, mais l'an prochain, pourquoi pas retourner sur "l'autre monument' Belge.

Quelques chiffres inutiles:

16000 participants. pas de classements. Après quelques analyses je dirais qu'un petit quart a boucler le grand parcours, sans aucune certitude.

Temps : 9h pédalé" pour 237,5 km, soit 26,3 kmh de moyenne et environ 2100 de D+

Fc moyenne : 142, max à 181,

Watts : 203 Watts Moyens pondérés

283 sur 5' / 242 sur 20' / Pmax 1126.

On pourrait refaire mai 68 dans le coin

Aware

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